Public

La réalisation d’une carte postale sonore a été proposée à un groupe d’apprenant.e.s débutant.e.s (A1.1) en français langue étrangère (FLE). Ce groupe restreint était composé de quatre adultes allophones inscrit.e.s aux cours de FLE de l’asbl bruxelloise Le Maître Mot. Il s’agissait d’un groupe mixte en termes de genre (deux femmes, deux hommes), d’âge et d’origine.

Présentation

Le projet « Réalisation d’une carte postale sonore » a proposé aux apprenant.e.s, le temps de six séances, d’explorer le français par le biais de la narration sonore, autour d’un thème à la fois simple et ouvert : « notre Bruxelles ». Il s’agissait d’encourager l’expression en français, de favoriser la cohésion du groupe, d’ouvrir ou stimuler l’imaginaire de chacun.e et ainsi de contribuer à la construction d’un rapport intime et affectif à la langue française.

• Objectifs

 découvrir des techniques radiophoniques
 explorer le patrimoine culturel francophone (chansons)
 laisser libre cours à sa créativité
 développer l’écoute et la mémoire
 enrichir son vocabulaire
 s’autoriser à créer en français
 renforcer la confiance en soi

Organisation

Le projet s’est étalé sur plusieurs séances de cours, qui avaient lieu trois fois par semaine dans les locaux du Maître Mot, les lundis, mardis et jeudis. Un travail de préparation et d’enregistrement hors locaux a également été effectué par les apprenant.e.s et l’enseignante. Enfin, cette dernière a réalisé en marge des cours le montage, sur les indications des apprenant.e.s.
Après l’écoute de plusieurs valises sonores dans le cadre de l’émission « Écouter Paris / Écouter les villes du monde », produite par Monica Fantini et diffusée sur RFI, il a été décidé de composer une carte postale sonore inspirée de la valise « Écouter les étrangers de Paris » de cette même émission. Les séances ont été constituées de temps d’écoute, de réflexion, d’écriture individuelle et collective, de mise en forme, d’expression orale et d’enregistrement.
Nous avons ainsi répertorié ce que nous aimions, détestions, trouvions étrange ou particulier à Bruxelles, puis nous avons regroupé ces éléments en différentes catégories (l’hiver, le manque de nature, la nourriture, la vie chère...). Nous avons cherché comment représenter chacun de ces éléments de manière sonore. Nous nous sommes ensuite réparti les rôles pour aller chercher / enregistrer ces sons.
Parallèlement à cela, nous avons engagé une démarche d’écriture en confiant à chacun.e une thématique. Nous devions reprendre les éléments en réfléchissant à l’articulation sons / texte et en cherchant un langage "oral" spécifique à la radio. Nous avons répété, affiné, puis enregistré nos textes. Nous avons cherché à structurer notre capsule en établissant un chemin de fer qui détermine l’ordre précis des textes et des sons. Enfin, la formatrice, Caroline, a effectué le montage, à l’aide d’une musique composée par l’un des apprenants, Gonzalo. Les autres apprenant.e.s impliqué.e.s étaient Deyanira, Mari et Surender.
Ces séances ont permis, à l’issue du cycle, la production d’une capsule sonore de 5mn, « Le monde dans Bruxelles ». Une version abrégée et remontée par Monica Fantini, « Écouter Bruxelles dans la valise sonore des étrangers », a été diffusée sur RFI le 12 mars 2016.

Contact :
Caroline Sordia
coursdusoir@lemaitremot.be